Descartes + alerte DGRI : le point sur le projet Horizon 2024 et l’aménagement Rives de Paris

Cher·e·s collègues,

Au-delà du regroupement des sites Regnault, Dutot, Avenue de France et Vanves, notre administration centrale connaît un autre projet immobilier de grande ampleur et dont les conséquences sur les conditions de travail des collègues sont très claires ! Véritable plan sardines, le projet Horizon 2024 de travaux sur le site Descartes pose en effet de très nombreuses questions. L’administration entend créer 130 postes de travail : puisqu’on ne peut pas pousser les murs, c’est un plan de resserrement terrible qui attend les collègues.

  • Retour sur les épisodes précédents : l’abandon du flex office

Dès juin dernier, nous alertions sur les dangers du développement du flex office à l’occasion des travaux. De fait, l’administration avait engagé la société Parella pour travailler sur des propositions d’aménagement des locaux. Or Parella est LA société sur le marché qui se fait le chantre des soi-disant nouvelles façons de travail, bref du flex office. L’opposition ferme des personnels à la mise en place du flex office, réaffirmée fortement par l’ensemble des organisations syndicales (voir notamment notre mail de juin dernier ci-dessous) a conduit l’administration à renoncer au projet de généralisation du flex office. Dans les plans présentés en juin, Parella avait envisagé deux scénarios : un scénario flex et un scénario dit « conservateur » (admirez le vocabulaire qui nous fait passer pour des archaïques alors que nous ne faisons que défendre les conditions de travail des collègues !). In fine, l’administration a abandonné l’idée du flex office généralisé… mais nous propose un resserrement drastique !

  • Une concertation poussive des personnels et de leurs représentants mais un retour clair des collègues aux ateliers du 110bis

Dès le lancement du projet, la CGT a insisté sur la nécessité de consulter pleinement les agents et leurs représentants à toutes les étapes. Or l’administration n’a lancé la consultation que très tardivement et ne l’a maintenue qu’à petites doses, toujours à la demande des OS. Des ateliers ont été organisés au lab du 110bis mais se sont avérés une démarche de « cosmétique de séduction » par laquelle l’administration s’est acheté un semblant de concertation. La synthèse des résultats des ateliers le montre bien, les collègues disent que la priorité est donnée aux espaces de travail : les espaces partagés dédiés à « la créativité, au repos, aux loisirs, etc ». sont perçus comme secondaires voire suscitent une inquiétude sur le fait que leur création se fera certainement au détriment de l’espace dédié aux bureaux individuels. Ce sont notamment ces retours, avec les revendications répétées des syndicats, qui ont achevé de convaincre l’administration de renoncer aux tentations « modernisatrices » de Parella et de son offre tout flex. Un GT a eu ensuite lieu en octobre avec les organisations syndicales puis une présentation des réflexions en cours aux agents de la DGRI et de la DGESIP en amphithéâtre Poincaré. A noter que les agents de la DAF, du BDC, de la DELCOM, du SAAM et du SCBCM qui travaillent eux aussi sur le site de Descartes et sont impactés par les travaux n’ont eux pas été conviés et n’ont pas eu de retour dédié sur l’état d’avancement des plans d’aménagement. Ils font pourtant partie intégrante du site Descartes !

  • Un GT avec de nouveaux plans le 9 février dernier : des plans contrastés !

A la veille des vacances de février, l’administration a réuni les représentants des personnels pour un groupe de travail sur les nouveaux plans du site Descartes après travaux. Si côté DGESIP, les plans pouvaient paraître relativement corrects malgré un resserrement drastique, ça n’était pas du tout le cas côté DGRI. Côté DGESIP, toutes les bizarreries d’aménagement des architectes avaient été abandonnées, notamment suite aux remontées des équipes. Côté DGRI : patatras ! Sont maintenues des cloisons abattues sur les couloirs qui transforment les anciens bureaux en open spaces ouverts sur les lieux de passage, notamment dans les étages du SITTAR et du SPFCO, alors qu’il s’agit d’équipes administratives ayant besoin de cloisonnement pour travailler sereinement et dans le silence. La CGT a également attiré l’attention de l’administration sur des décalages entre les populations annoncées sur les plans, les effectifs que l’on peut reconstituer à partir de l’annuaire Pléiade et les précédents chiffres de l’administration. La CGT a immédiatement annoncé qu’elle prenait rendez-vous avec la DGRI pour tirer au clair les futurs aménagements. Par ailleurs, autant la DGESIP joue le jeu avec le resserrement de son encadrement supérieur (la DGESIP partagera son bureau avec son adjoint) autant rien ne bouge côté DGRI qui conserve de très grands espaces alors que la plèbe se resserre et s’entasse !

  • Carton rouge pour la DGRI : un déménagement Rives de Paris où rien ne va !

La DGRI est la première concernée par les travaux et déménagements. Pour permettre le désamiantage des bâtiments Foch et Monge, la DGRI et le DAEI doivent déménager au moins 14 mois sur le site ex Pfizer de Rives de Paris situé porte d’Orléans (sans doute 18 mois voire 2 ans si les opérations prennent du retard). Or la DGRI marque un manque d’implication manifeste de son haut encadrement dans l’ensemble des opérations. Ni la directrice, ni son adjoint n’ont jamais été présents aux différents groupes de travail proposés avec les organisations syndicales – l’adjoint de la DGESIP en est réduit à pallier cette absence en répétant : « je peux vous assurer que nous parlons d’une seule voix avec la DGRI ». Il a fallu que les représentants des personnels menacent de quitter le groupe de travail pour que soient concédées une visite dans les nouveaux bâtiments « tampon ». Cette visite a eu lieu le 19 février et nous avons pu découvrir des aménagements absolument indignes : les pièces de travail du 4e étage sont aménagées en open space de 8 places avec deux mobiliers « table de ping-pong » de 4 places. Comment les collègues vont-ils faire pour travailler dans ces conditions ? Certes les espaces de desserrement sont nombreux (espaces café, bulles de concentration etc) mais ne vont pas suffire à compenser la dégradation manifeste des conditions de travail !  Le 5e étage n’est pas encore aménagé et reste pour l’instant un plateau vide.

La CGT exige un desserrement des espaces de travail dans l’aménagement du bâtiment Rives de Paris : les collègues ne peuvent pas être entassés à 8 personnes dans ces espaces ! Il faut repenser le calendrier de relogement pour permettre des conditions d’accueil dignes des collègues de la DGRI sur le 4e voire le 5e étage.     

La CGT rencontrera l’adjoint de la DGRI le lundi 11 mars après-midi. C’est pour nous l’occasion de faire remonter l’ensemble de nos revendications concernant les aménagements de locaux à Rives de Paris + à Descartes, mais aussi de faire le point sur les remontées extrêmement dures que nous avons sur les refus systématiques des 3 jours de télétravail à la DGRI. N’hésitez pas à nous faire remonter toute demande d’intervention / revendication.

Vous trouverez ci-dessous quelques-unes des photos prises à cette occasion, album complet à consulter en lien :

4ème étage cloisonné – couloir

4e étage en mode « table de ping-pong » (c’est un bureau de 4 places !!) et il y a le même en parallèle dans la pièce pour créer un open space de 8 places

Album complet à consulter en lien

Autres questions en suspens   

A l’occasion du GT du 9 février, la CGT a également fait remonter l’ensemble des sujets suivants qui n’ont toujours pas obtenu de réponses :

  • Bâtiment Clopin et Arras

Les dernières projections de Parella montraient de grands espaces ouverts. Le bâtiment Arras montrent des contraintes techniques qui font qu’il est difficilement possible de tout ouvrir (présence de nombreux murs porteurs). Dans le bâtiment Clopin essentiellement la présence essentielle de la sous-direction du budget de la MIRES (DAF B), de nombreux espaces ouverts avec des bureaux de 4 à 8 agents. D’après les plans de l’EPAURIF en 2019-2020 et au vue des effectifs de cette sous-direction, il n’est pas dans l’obligation de tout refaire, d’autant que les collègues marquent une opposition pour des raisons de concentration notamment. Durant les travaux il est important d’indiquer aux agents comment ils se feront en site occupé et éventuellement les nuisances que cela implique.

  • La restauration

Dans les précédents GT était présentée la mise aux normes du restaurant administratif à hauteur de 4M€. Des travaux d’urgence ont été réalisés entre décembre 2022 et février 2023.

L’opération de restructuration lourde est programmée à l’horizon 2025 après la phase d’analyse du rapport du prestataire EPAURIF. A ce jour nous n’avons aucune information.

Questions : Quand est-il du projet : calendrier, travaux envisagés en cuisine et en salle (confort, modernisation, optimisation des espaces, isolation phonique et termique) ?Quelle solution proposée aux agents du MESR et des opérateurs conventionnés avec l’ASDescartes ?La possibilité de transmettre le rapport d’analyse de l’EPAURIF aux membres de la F3SCT (ex-CHSCT).
  • Réhabilitation des amphithéâtres Poincaré et Stourdzé

Les amphithéâtres sont vieillissants, usés et ne semblent pas répondre aux normes d’accès PMR, voir sans aucun accès pour l’amphithéâtre Poincaré. A l’issue de la phase d’études, les travaux seront normalement finalisés en 2025. L’administration a obtenu en 2022 3,5M€.

Questions : Les travaux sont-ils toujours programmés ? Quel impact direct sur les agents (circulation, nuisances notamment sonores) ? Un accès PMR est-il prévu sur les 2 amphithéâtres ?Éventuellement le différentiel places actuelles / places projetées.
  • Restructuration de l’entrée principale et accessibilité PMR : 2 M€

Le projet initial concerne la redéfinition de l’entrée actuelle située au 25 Rue de la montagne Sainte Geneviève. Comme indiqué dans le document du SAAM D, elle ne répond pas aux critères d’accessibilité PMR, ni à un standard d’une administration centrale, ni à l’accueil d’un grand nombre de visiteurs. Les travaux devraient être finalisés en 2026 à l’issue d’une phase d’études. Ils semblent aujourd’hui complètement à l’arrêt suite aux différents recours.

Questions : Les travaux sont-ils toujours programmés ? (calendrier, détail du projet)Quel impact direct sur les agents (circulation, nuisances notamment sonores avec les bureaux en Mécaniques au-dessus) ?L’entrée visiteurs/agents se sera-t-il toujours au 25 ou sera délocalisé ailleurs ?
  • Le Pavillon Boncourt

Le SAAM prévoyait les remises aux normes des courants forts/courants faibles, des entresols bois et des ascenseurs, le remplacement des fenêtres, l’installation d’un système de ventilation, l’isolation thermique, le désamiantage, l’aménagement et l’isolation des combles ainsi que la réhabilitation de l’escalier monumental. La durée des travaux était estimée entre 24 et 36 mois et nécessitait le relogement du cabinet, du BDC, de la Delcom, du CCSP, de la MIP (ou la MAP) à l’été 2024. Le projet était financé à hauteur à 20,5 M€ toutes dépenses confondues, intégrant 5 années d’exploitation maintenance. Le relogement était quant à lui financé à hauteur de 7,7 M€. En CSA du 8 février, le secrétaire général a informé les OS que les travaux se feront en site occupé et que le cabinet resterait finalement à Boncourt sans nécessiter de relogement comme initialement prévu.

Questions : Les détails de ses opérations pour mesurer l’impact sur les agents (calendrier, nuisance etc.).Le relogement de la ministre sur Grenelle est-il envisagé car depuis les derniers remaniements il y a des locaux disponibles (-2 secrétariats d’État).Le détail sur la présence de l’amiante dans ce bâtiment.La pérennité des entresols.L’usage du Pavillon Boncourt à l’issue des opérations (maintien des services de la Dgesip, du SCBCM, de la Delcom à l’intérieur) ou un usage uniquement cabinet.

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