Notre collègue et ami, « Soussou », Mouragayen Souprayane, est décédé brutalement samedi 24 septembre. Il avait 62 ans et comptait prendre sa retraite l’année prochaine. Les causes exactes de son décès ne sont pas encore connues et il sera inhumé aujourd’hui, ce jeudi 29 septembre à Pondichéry, dont il était originaire. Ayez une pensée pour lui !

Chauffeur affecté au pôle auto-fret au sein du bureau SAAM D2, il avait rejoint notre administration en 2003, au terme d’une carrière militaire. Il avait notamment exercé des fonctions de comptable dans l’armée et joué un rôle essentiel dans le déploiement des troupes françaises sur les théâtres d’opérations extérieures. Au sein du ministère, basé sur le site de Grenelle, il assurait autant des missions de fret que des déplacements de personnalités. Mais Soussou n’était pas qu’un collègue, il était aussi un camarade et siégeait depuis 2018 comme élu CGT au sein de la CAP des ATRF. Il a défendu avec courage ses collègues et su porter la voix des agents techniques face à l’administration. En 19 ans de carrière, il n’a jamais obtenu de promotion et est resté comme il le disait « tout en bas de l’échelle », adjoint  technique du premier grade.

Le souvenir de Soussou est vif et il nous est difficile de croire que nous ne le verrons plus, toujours tiré à quatre épingles, dans ses beaux costumes aux couleurs vives, fumant dans la cour du ministère, discutant avec chacun. Nous garderons toujours en mémoire sa force de caractère, sa ténacité et sa générosité. Grande gueule, il n’avait pas peur de dire tout haut ce qu’il pensait. Il était animé d’un vrai idéal de justice et d’un fort sentiment de classe, il était toujours prêt à dénoncer les injustices, le racisme, les passe-droits. Il savait tenir tête et refusait de laisser faire. C’était surtout un grand optimiste qui croyait dans l’avenir.

Soussou misait beaucoup sur la réussite de ses enfants. Il les a toujours soutenu dans leurs études et était très fier qu’ils soient tous les deux devenus ingénieurs. Son fils Richard a été recruté il y a quelques mois au sein de la DNE et nous lui présentons, ainsi qu’à sa femme et à sa fille, nos plus sincères condoléances et partageons leur douleur.

Vous trouverez en lien un discours que nous a fait parvenir sa famille.