Le 5 juin 2019, paraissait une circulaire relative aux administrations centrales adressée par le Premier ministre à tous ses ministres.
Cette circulaire leur demandait de remettre au 15 juin 2019, un rapport proposant :
- la prévision des baisses d’effectifs de leur administration centrale à horizon 2022
- la proposition de délocalisation d’au moins 2 services, agences, opérateurs ou directions support, de la région parisienne vers les régions
- la réorganisation de leur administration centrale
- la suppression de fonctions doublon entre directions ou même entre ministère
- la réduction du nombre d’échelons hiérarchiques
- La suppression de structures ayant un faible nombre d’agents (< 100 etp)
Un décret du 24 juillet 2019 demande aux secrétaires généraux des ministères, de proposer des évolutions à apporter à l’organisation de leur administration centrale au 31 décembre 2019.
Voir la présentation sur Action publique 2022
Qu’en est-il au ministère de l’éducation nationale ?
Le rapport ainsi qu’un calendrier de réalisation devrait être remis par le secrétaire général au ministre conformément à la date précisée par la circulaire, le 15 juin. Mais malgré notre demande au CTAC de juin et alors que nous sommes à 3 mois de l’échéance à laquelle des évolutions doivent être apportées à l’organisation de l’administration centrale, rien n’a encore été communiqué aux représentants du personnel.
La CGT Educ’action administration centrale s’inquiète de la perspective d’une nouvelle réorganisation de l’administration centrale, alors qu’une réorganisation des services (DGESCO, DGRI, DGRH… DNE) vient d’être mise en place et que la DNE n’a toujours pas fini de se réorganiser. Pire, la réorganisation de la DNE est une vraie désorganisation du service, au détriment des conditions de travail et des missions des agents !
Comme l’atteste le bilan social : depuis 2014, notre administration adopte au moins une réorganisation par an ! Ces multiples modifications de nos organigrammes créent trop souvent des dysfonctionnements dans les services et dans l’organisation du travail. C’est pourquoi la CGT avait demandé en 2018 un moratoire sur les réorganisations : nos missions doivent s’exercer sur du temps long !
En cas de réorganisation, la CGT continue à demander un véritable concertation avec les organisations syndicales et une consultation directe des agents concernés. Elles sont indispensables pour éviter stress et rumeurs inévitablement anxiogènes pour le personnel mais aussi pour permettre que les besoins des collègues soient pris en compte dans les projets : ce sont eux qui connaissent les dossiers et problèmes d’organisation du travail auxquels les réorganisations devraient répondre.
La CGT a réitéré dans un courrier à la SG début septembre sa demande d’information sur le projet du MEN et du MESRI dans le cadre du calendrier interministériel et rappelé sa proposition de méthode. Son courrier est resté jusqu’ici sans réponse.
La circulaire du 5 juin 2019 serait abordée lors du CTAC de ce jour, lundi 30 septembre.
La CGT Educ’action administration centrale demandera une nouvelle fois à avoir accès au rapport qui présente les projets demandés par cette circulaire
https://cgteducac.fr/wp-content/uploads/2019/09/Courrier-SG-circ-decret-admin-centrale.pdf