Depuis son arrivée au pouvoir, il y a un peu moins de deux ans, la politique d’Emmanuel Macron entraîne de légitimes colères et mobilisations. Le mouvement des gilets jaunes, inédit par bien des aspects, en est une illustration incontournable.
La cote de popularité du gouvernement est au plus bas mais le Président de la République maintient l’essentiel de ses orientations économiques. Il suffit de lire sa « lettre aux Français » du 15 janvier pour s’en convaincre. Personne ne doit non plus être dupe du grand débat national annoncé. On voit bien que les dés sont complètement pipés puisque les thèmes sont circonscrits au bon vouloir de ses initiateurs et que des points, parmi les plus essentiels, ne peuvent être questionnés (augmentation des salaires, suppression de l’ISF…). Dans de telles conditions, cette opération politicienne ne saurait être cautionnée en aucune manière.
Parallèlement, le pouvoir en place mène une politique répressive disproportionnée et inacceptable. 144 blessés graves sont à déplorer parmi les gilets jaunes et les journalistes, dont 92 par des tirs de lanceur de balle de défense. Au moins 14 victimes ont perdu un œil. Le gouvernement persiste et vient de présenter un nouveau projet législatif extrêmement dangereux en matière de libertés publiques : cette loi « anti-casseur » est dénoncée par toutes les ONG ! La CGT condamne et combat avec fermeté ces dérives intolérables et la CGT a déposé avec la LDH un recours devant le conseil d’Etat visant à l’interdiction des flashballs.
Les inégalités sociales sont de plus en plus fortes, alors que le pays n’a jamais créé autant de richesses par le travail. Ces richesses n’ont jamais été aussi mal réparties entre les entreprises et les salariés, entre les très riches et le reste de la population. Cette politique ultralibérale, au service des plus riches et du patronat n’apporte aucune réponse pour les 8 millions de français-ses vivant sous le seuil de pauvreté. C’est à cela que devrait s’attaquer le gouvernement et le président de la République au lieu d’accompagner la dégradation des conditions d’exercice des agent-es du service public.
Les agents publics sont tout autant touchés par la baisse du pouvoir d’achat. Gel de la valeur du point d’indice, rétablissement du jour de carence, perspective de nouvelles suppressions d’emplois, toutes ces mesures, loin d’être exhaustives, prises par le gouvernement ont d’ores et déjà des conséquences néfastes sur nos conditions de travail et la qualité du service public.
La CGT a des propositions, nous les mettons entre vos mains pour les faire vivre !
- UNE HAUSSE DU POINT D’INDICE
- UNE AUGMENTATION IMMEDIATE DE 400€ POUR TOU-TES. Il manque au moins 300 € pour boucler les fins de mois et vivre dignement de son travail, aucun salaire ne doit être inférieur à 1800€ nets.
- ABROGATION DU JOUR DE CARENCE. Cette mesure pénalise tout-e agent-e malade et met en danger la santé des collègues qui doivent arbitrer entre se soigner et perdre de l’argent.
- L’OUVERTURE DE NÉGOCIATIONS SALARIALES dans les branches, les entreprises et les administrations pour que les salaires augmentent, pour reconnaître les qualifications, les diplômes et l’expérience des travailleurs.
- L’ÉGALITÉ SALARIALE entre les femmes et les hommes : c’est insupportable que les femmes perçoivent encore 25 % de moins que les Cela générerait près de 35 milliards de recettes fiscales supplémentaires pour l’État (cotisations salariales et patronales, impôt sur le revenu, et TVA).
- MAINTIEN DE LA RETRAITE PAR REPARTITION, basée sur le salaire socialisé (les cotisations). Aller dans le sens du progrès social veut dire alors une retraite à plein traitement (75% des 6 derniers mois) à 60 ans et/ou 37,5 années de cotisation.
- LE RÉTABLISSEMENT DE L’IMPÔT DE SOLIDARITÉ SUR LA FORTUNE : la suppression de l’ISF représente plus de 5 milliards d’euros redonnés aux plus riches qui alimentent une économie socialement inutile.
- RENDRE LE SYSTÈME FISCAL PLUS JUSTE : renforcer la place de l’impôt sur le revenu, notamment en augmentant les taux pour les plus hauts revenus et en réduisant les niches fiscales. À l’inverse, réduire la TVA en baissant le taux normal de 20 à 15 %, et en supprimant la TVA sur les produits de première nécessité.
Se mobiliser, s’organiser, se syndiquer pour gagner !
Imposer un partage des richesses créées en priorisant l’investissement dans le travail humain et dans le salaire des femmes et des hommes, c’est possible ! Pour gagner ensemble, la CGT vous propose d’en débattre avec vos collègues de travail et de participer à la prochaine mobilisation le mardi 5 février. Prenez votre place dans la CGT !
Mardi 5 février
Tous mobilisés pour répondre à l’urgence sociale
Appel intersyndical à la grève
(CGT, FO, FSU, Solidaires)
Manifestation – départ 14h
Rdv Métro Hôtel de Ville
Parcours : Hôtel de Ville > rue de Rivoli > place de la Concorde