Un plan d’urgence pour la centrale

Lors de son allocution lundi 10 décembre, le président n’a pas répondu aux revendications légitimes des personnes mobilisées depuis plusieurs semaines et a très signiticativement oublié les agents publics dans la série de mesures annoncées. Ce mouvement populaire fait largement écho aux revendications portées par la CGT en matière de pouvoir d’achat, de salaires et de lutte contre les inégalités. En n’annonçant aucune mesure sur le point d’indice des fonctionnaires, les mesures annoncées sur l’augmentation du SMIC ne concerneront aucun-e des 5,6 millions d’agent-e-s et des 3 400 agent-e-s de l’administration centrale de l’Education nationale.

Jeudi 6 décembre, à l’issue des élections professionnelles, les collègues ont placé la CGT en tête à l’administration centrale, manifestant ainsi leur attachement à un syndicalisme de revendications, clair et combattif. Pour la CGT administration centrale, le ministère de l’Education nationale doit être à la hauteur des enjeux et répondent aux préoccupations immédiates des agent-es du service public et la secrétaire générale doit répondre aux demandes des agents de l’administration centrale.

Il est temps d’instaurer « un état d’urgence économique et social » comprenant le dégel du point d’indice, l’embauche de fonctionnaire et la titularisation massive des contractuel-les. C’est à ce titre que nous portons des revendications claires, concrètes dont la mise en place est possible immédiatement :
1. Pas de prime de fin d’année en dessous de 1 000 € (CIA pour les agent-e-s passé-e-s au RIFSEEP et prime de montant équivalent pour les autres corps ou agents non titulaires)
2. Revalorisation indemnitaire pour tous : extension du rebasage forfaitaire de l’IFSE à tout-es et tous les agent-es bénéficiant du RIFSEEP par attribution du montant forfaitaire de revalorisation à tous ceux exclus de la campagne comme le versement d’une revalorisation équivalente aux agents des corps hors RIFSEEP
3. Hausse des possibilités de promotion : Un plan exceptionnel et dérogatoire permettant de doubler les possibilités de promotion dans les CAP locales
4. Prise en charge du jour de carence par l’administration : abondement des crédits d’action sociale permettant la prise en charge du jour de carence par l’administration sous la forme d’une simplification du dispositif de secours.

Par ailleurs, la CGT demande :
• Un doublement des crédits budgétaires dédiés à l’action sociale comprenant une simplification des procédures et un triplement des aides exceptionnelles avec élargissement des critères pour motifs médicaux et le relèvement des quotients familiaux
• L’ouverture de postes aux concours, avec un accompagnement dédié, en particulier dans les services les plus en difficulté (DELCOM, DNE, organismes associés)
• La requalification des postes en C et B
• La mise en place de l’expérimentation de la semaine de 4 jours.
• La mise en place d’une charte des temps contraignante et un droit à la déconnexion par arrêt des serveurs à plages fixes

En attendant des mesures nationales, ces mesures sont transitoires pour lutter contre la précarité et pour obtenir la justice sociale. Mais elles sont le minimum pour que nos collègues soient de nouveau considérer et pour apporter à une réponse à l’état de colère et de désespoir qui traverse le pays.