Les 10 et 18 septembre : une force croissante
Grâce à l’ultimatum intersyndical, nos grèves et la pression populaire, le gouvernement a déjà dû abandonner son projet de supprimer deux jours fériés et suspendu les décrets de doublement des franchises médicales. Au-delà des effets de communication, le Premier ministre ne marque aucune rupture et maintient des mesures inacceptables : gel des pensions de retraite, baisse des prestations sociales, suppressions de postes dans la fonction publique … et rien de précis sur une énième casse de l’assurance chômage!
Le gouvernement et le patronat ne veulent céder sur aucune des revendications
de l’intersyndicale et de la population. Ils refusent les idées de recettes nouvelles qui ne toucheraient pourtant que les ultra-riches dans des faibles proportions et préfèrent continuer à faire payer les travailleur-euses, les précaires, les retraité-es… L’ensemble des organisations syndicales appellent à se mobiliser pour construire un rapport de force puissant et offensif.
Jamais le pouvoir n’a été aussi fragilisé
Emmanuel Macron a été contraint de changer 5 fois de Premier ministre en deux ans, son gouvernement n’a pas de majorité et il recule déjà sous la pression. Comme pour chaque avancée sociale, le gouvernement et le patronat refusent de lâcher… jusqu’au moment où ils finissent par y être contraints.
Le 2 octobre peut être un tournant
c’est en amplifiant la mobilisation que nous pourrons obtenir l’abandon de ce budget d’austérité, l’abrogation de la retraite à 64 ans imposée par 49-3, l’augmentation des salaires et des pensions, des moyens pour les hôpitaux, les écoles et les universités, des investissements pour réindustrialiser le pays, le conditionnement des 211 milliards d’aides publiques aux entreprises privées, la taxation des grandes fortunes et des profits.
Mobilisons-nous dans chaque entreprise, chaque service, chaque territoire, avec des revendications concrètes et amplifions les grèves déjà engagées, notamment sur les salaires.
Organisons des réunions et des assemblées générales pour débattre avec nos collègues pour convaincre celles et ceux qui hésitent.
Rendons visibles les grèves et les débrayages d’entreprises : organisons des départs collectifs, sortons avec des banderoles et pancartes propres à chaque entreprise ou service, partageons sur les réseaux sociaux pour montrer que la mobilisation est partout !
NOS REVENDICATIONS
Le monde du travail a assez souffert et c’est pourquoi l’ensemble des organisations syndicales appelle à amplifier la mobilisation lors d’une nouvelle journée d’action et de grève interprofessionnelle le jeudi 2 octobre prochain pour exiger :
– L’abandon de l’ensemble du projet de budget et notamment le doublement des franchises médicales, l’année blanche (désindexation des pensions, des prestations sociales, des salaires des agent·es de la fonction publique et du budget des services publics), la suppression de 3000 postes de fonctionnaires et la réforme de l’assurance chômage, ainsi que des projets attaquant le code du travail, et le 1er mai ;
– La justice fiscale, avec la mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, et contraignent le versement des dividendes ;
– La conditionnalité sociale et environnementale des 211 milliards d’euros d’aides publiques aux entreprises privées ;
– Des moyens budgétaires à la hauteur pour les services publics partout sur le territoire ;
– Une protection sociale de haut niveau et l’abandon du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans ;
– Des investissements dans une transition écologique juste et la réindustrialisation de la France, et des mesures contre les licenciements.
ON SE RETROUVE OU LES COPAINS/COPINES ?
Rendez-vous sous le ballon de la CGT Paris, à partir de 14 : 00, place d’Italie !
Faire grève – mode d’emploi

Des préavis de grève ont été déposés pour tout le mois de septembre et au-delà. Si vous souhaitez faire grève, il vous suffit de ne pas venir travailler. Vous n’avez aucune démarche à accomplir en amont, il n’existe aucune obligation de se déclarer a priori comme gréviste en l’absence de service minimum : c’est à l’employeur de constater l’absence du salarié. L’administration fait parfois circuler un tableau a posteriori recensant les agents absents que vous n’êtes pas obligé de signer et qui sert principalement à régulariser les agents absents non-grévistes pour éviter des prélèvements sur salaire. Si certaines directions ont fait passer des consignes en demandant aux agents de se déclarer en amont, merci de nous les signaler.
Caisse de grève – mode d’emploi
Si l’immense majorité des collègues rejettent le projet de budget Bayrou-Lecornu, tous et toutes n’osent pas faire grève ou n’en ont pas toujours les moyens. Pour cette raison et comme nous l’avions fait au moment du mouvement des retraites en 2023, la CGT Educ’action administration centrale met en place une caisse de grève.
Gréviste mais sans le sou : je sollicite la caisse de grève !
Car oui le frein financier peut être fort pour se décider à faire grève. Alors pour réussir cette mobilisation, nous proposons de couvrir les journées des agents en difficulté qui en feraient la demande. Vous souhaitez solliciter la caisse de grève ? Ecrivez-nous à l’adresse mail suivante : cgteducaction.syndicat-ac@education.gouv.fr avec si possible une estimation du montant de sa journée de grève (correspondant à un trentième de sa rémunération). Les montants reversés seront fonction du total collecté. La caisse de grève mise en place pour la mobilisation retraite avait permis de couvrir l’ensemble des agents qui en avaient fait la demande.
Je donne à la caisse de grève !
La CGT a abondé cette caisse de grève du solde de la précédente cagnotte soit 1500€. Une cagnotte en ligne permet de compléter cette caisse de grève : https://www.cotizup.com/caisse-de-greve-10-et-18-sept