C’est officiel, l’administration a obtenu in extremis les crédits pour signer le bail de son « projet Pascal » à Gentilly et le SG a signé le 27/12. Autrement dit, on va très vite aborder la question des aménagements et c’est là que la bataille commence !
Auraient-ils les moyens de payer ? Pourraient-ils signer avant la date fatidique ? Ils ont fait jouer le suspens jusqu’au bout, comme nous vous l’avions raconté à l’occasion du CSA du 15 décembre. Mais l’administration a réussi à obtenir le transfert de crédits permettant de financer son nouveau site à Gentilly. Le projet Allende (qu’elle s’obstine à appeler Projet Pascal alors que le bâtiment est sis rue du président Allende !) devrait donc bien voir le jour. In extremis avant l’expiration du délai d’exclusivité du 31 décembre, un décret daté du 25 décembre (ça ne s’invente pas !) a acté le transfert de crédits du programme d’urgence de la DIE vers le P214. Ce n’est pas un cadeau de Noël mais cela lève enfin une incertitude de poids pour les agents concernés par le regroupement immobilier des sites Regnault, Dutot, Avenue de France et Vanves.
Vous voulez aller voir ça de + près ? Les textes officiels sont ici :
- Décret n° 2024-1208 du 25 décembre 2024 portant ouverture et annulation de crédits
- Rapport relatif au décret n° 2024-1208 qui explique tout : « Cette ouverture de crédits doit permettre aux ministères de l’éducation nationale et des sports, de la jeunesse et de la vie associative de signer un bail de douze ans en vue du regroupement immobilier des services d’administration centrale à Gentilly. Cette location avec option d’achat, d’un montant total de 201 530 344 € couvrant l’ensemble de la durée du bail, pourra être engagée par les crédits ainsi ouverts et complétés de ceux disponibles sur le programme. »
Gentilly, un vrai projet sardines
Pour autant, on le rappelle, les agents n’avaient rien demandé et certainement pas des locaux resserrés et hors de Paris, ni une dégradation drastique des conditions de travail. Les locaux de Gentilly représente une diminution de surface très importante avec une réduction forte du nombre de m² par agents. Car si ce bâtiment était le plus grand de la sélection avec ses 39 000 m², il va finalement accueillir près de 2400 agents pour une moyenne de 16 m² brute par agent… très loin de 10 m² de surface nette de bureau par agent que recommande l’INRS. Nous n’avons pas choisi d’être resserrés comme des sardines !
Bail signé, et après ? Tout l’enjeu est dans l’aménagement des locaux !
Mais le SG a choisi d’être le bon élève de la politique immobilière de l’Etat. D’ailleurs notons le au passage, la circulaire du 8 février 2023 relative à la nouvelle politique immobilière de l’Etat était signée de la première ministre de l’époque. Voir son auteure, Elisabeth Borne, arriver au ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche n’est clairement pas une bonne nouvelle : elle a été la promotrice d’une doctrine soi-disant innovante, vantant des locaux flexibles et « adaptés aux nouveaux usages hybrides » (bullshit !) En réalité derrière ces mots de consultants se cache une réalité simple : des plateaux ouverts, quelques plantes vertes, un babyfoot et surtout du flex office. Pour nous la bataille de l’aménagement des locaux va pouvoir commencer ! Il va falloir se mobiliser parce que le groovy de l’administration n’est clairement pas le nôtre !