Le DGRI a tenu lundi dernier, le 8 décembre, une 3e plénière en vue de partager aux agents un point d’avancement sur le projet de réorganisation, avec une projection de calendrier de travail pour 2026. Pendant son intervention, le DGRI a indiqué plusieurs fois qu’il n’y aurait peut-être pas de modification de l’organigramme. Cette annonce répétée du DGRI a néanmoins été contrebalancée par deux points inscrits au niveau de ce calendrier pour 2026 qui ont retenu l’attention de toutes et tous : un accompagnement individuel et collectif des agents, et un passage en CSA au printemps. Autrement dit, on reste dans le flou, tout reste ouvert… et l’incertitude continue à entretenir interrogations et fébrilité parmi les équipes.
La CGT a donc écrit au directeur général pour demander une clarification rapide de l’ampleur et de l’objectif de cette réorganisation : est-il toujours question d’une réorganisation ou s’oriente-t-on vers une restructuration ? Quelle est l’ampleur du changement : simple nettoyage ou mise à plat ? La CGT insiste sur la nécessité de clarification préalable de ce point duquel découle le reste, afin de positionner clairement la DGRI et pour rassurer les agents soumis à trop d’incertitudes. Vous trouverez notre message au DGRI ci-dessous.
Enfin, l’annonce en fin de plénière du report du ré-emménagement à Descartes à septembre 2026 a légitimement échauffé les esprits. La colère et la frustration dominent, comme l’impression que la DGRI n’a jamais su défendre ses équipes face au SAAM et ne s’est pas investie pleinement sur ces questions de locaux, alors qu’elles sont déterminantes pour les conditions de travail des personnels. La CGT a également interpelé le DGRI sur cet aspect. Si vous avez besoin d’être accompagné pour obtenir des aménagements supplémentaires type 3e jours de télétravail, n’hésitez pas à nous faire signe.
La CGT sera présente demain matin à Rives de Paris, mardi 16 décembre et sera à votre dispoition pour échanger sur la situation. Nous vous proposerons également une AG des personnels en janvier, dont les contours restent à définir car il nous semblerait intéressant de pouvoir réunir agents de la DGESIP et de la DGRI au moins en visio pour échanger sur la situation et mettre en perspective les évolutions annoncées dans les deux directions – et réagir ensemble.
COURRIER AU DIRECTEUR GENERAL
Monsieur le directeur général,
Vous avez réuni les agents lundi dernier pour une plénière concernant le processus de réorganisation. Ces réunions de l’ensemble des agents sont pour la CGT essentielles car elles permettent un partage de l’information sans filtre et doivent pouvoir permettre aux agents de mieux comprendre votre démarche.
Comme nous vous l’avions déjà dit, les critiques que vous avez formulées à votre arrivée sur la capacité de la DGRI à peser dans le dialogue interministériel ou son apport dans l’écosystème de la recherche ont été vécues comme violentes par de nombreux agents et la réorganisation annoncée semblait un big bang dont les perspectives avait plutôt tendance à effrayer les agents. Nous vous l’avions dit en octobre, les agents nous ont remonté une forme de hiatus entre ces premiers échos et les premiers travaux menés par le management comitee, comme si d’autres projets non dévoilés allaient émerger. Mais l’impression qui dominait restait cette forme de brutalité dans le management, une complexification des process de décisions et un attentisme lié à des demandes de validation cabinet sur trop de sujets. Les agents nous ont remonté un sentiment de qualité empêchée liée aux lenteurs et retards comme au questionnement des modes établis d’organisation du travail. Ils se sont également étonnés de voir s’étoffer le cabinet du DGRI, voyant ces recrutements comme une forme de défiance envers les services. Enfin nous sont remontés un besoin de travailler sur les process RH pour mieux faire face aux vacances de postes qui aujourd’hui durent trop longtemps et pèsent sur les équipes.
La nouvelle étape dévoilée lors de cette plénière n’a pas fait taire toutes ces interrogations ni corrigé les malaises. Surtout elle laisse encore une fois les agents dans le flou sur l’ampleur de cette réorganisation et ses conséquences sur leur travail au quotidien. Pendant votre intervention, vous avez indiqué à plusieurs reprises qu’il n’y aurait peut-être pas de modification de l’organigramme. Cette annonce a néanmoins été contrebalancée par deux points inscrits dans le calendrier pour 2026 : un accompagnement individuel et collectif des agents et un passage en CSA au printemps. Pour les agents, le flou domine et tout reste ouvert. L’incertitude continue à entretenir interrogations et fébrilité parmi les équipes. La CGT demande donc une clarification rapide de l’ampleur et de l’objectif de cette réorganisation : est-il toujours question d’une réorganisation ou s’oriente-t-on vers une restructuration ? Quelle est l’ampleur du changement : simple nettoyage ou mise à plat ? La CGT insiste sur la nécessité de clarification préalable de ce point duquel découle le reste, afin de positionner clairement la DGRI et pour rassurer les agents soumis à trop d’incertitudes.
Un point reste d’ailleurs absents de vos présentations : quel lien faites-vous entre vos travaux et ceux menés au sein de la DGESIP ? Il semblerait difficilement concevable que les réorganisations soient complètement étanches et que les directions générales ne travaillent pas conjointement. Cette absence de mise en perspective avec les évolutions mises en place et à venir au sein de la DGESIP interrogent également les agents sur une vision plus large de transformation du ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche qui leur échapperait. La non communication du ROP de la cour des comptes entretient elle aussi les interrogations et les fantasmes, même si nous avons bien noté qu’il serait rendu public début 2026.
Enfin un point a retenu toute l’attention des équipes et suscité vous l’imaginez bien une forme de déception et de colère : l’annonce que la DGRI resterait sur le site de Rives de Paris jusqu’en septembre 2026 et que le déménagement n’aurait lieu qu’après la réorganisation. Pour les agents qui sont maintenant depuis près de deux ans exilés au bord du périphérique, loin du cœur du ministère, c’est un nouveau coup dur. Vous avez mis en avant un arbitrage du SAAM pour des questions budgétaires et le coût des mouvements de déménagement. Comment les équipes peuvent-elles entendre que la DGRI doit progresser dans sa capacité à gagner des arbitrages interministériels… quand vous n’êtes pas capable de les gagner face au SAAM ? Les agents de la DGRI ont l’impression que leur direction ne s’est jamais emparée pleinement de ces discussions « bassement matérielles » mais pourtant essentielles pour les conditions de travail que sont celles des locaux, de leur implantation et de leur aménagement. Il ne s’agit pas d’opposer les équipes entre DGESIP et DGRI mais bien de constater que la direction de la DGRI n’a pas mené fermement la bataille pour que les agents puissent réintégrer Descartes le plus rapidement possible.
Vous nous avez proposé une rencontre dans la deuxième quinzaine de janvier. Nous sommes preneurs de toute réponse d’ici là qui permettrait d’y voir plus clair.
Restant à votre disposition pour échanger sur le sujet,
Bien cordialement,
Sylvie Aebischer, secrétaire générale CGT Educ’action, administration centrale

