Pendant les derniers jours, Macron et son gouvernement ont maintenu les « privilèges » de certaines catégories, comme par hasard des catégories qui constituent son électorat : policiers, gendarmes, routiers…
Mais rien pour les cheminots, les employés RATP ou les infirmières. Ce que les médias ne disent pas, c’est que les cheminots « privilégiés » en question, touchent une retraite moyenne de 1800 nets par mois. Si c’est supérieur à la moyenne des retraites, c’est que les cheminots sont plus diplômés. Que l’espérance de vie des infirmières est inférieure de 7 ans à la moyenne des femmes…
Conduire des métros surchargés dans des souterrains avec des astreintes de nuit et de week-end est-il plus facile que conduire un poids lourd ? Un conducteur de train n’a-t-il pas autant de responsabilité qu’un routier? Ne sacrifie-t-il pas ses week-ends et jours fériés au service de la population ? Est-il anormal avec une espérance de vie inférieure que les infirmières puissent prendre leur retraite un peu plus jeunes ? Supprimer les « régimes spéciaux » est-ce vraiment cela la justice ?
La justice ne serait-elle pas de réduire la durée du travail, pour une plus grande partie des professions soumises à des contraintes d’horaires décalés, de travaux pénibles (gestes répétitifs comme les caissières) ? Surtout quand 4 personnes sur 10 ne travaillent plus au moment de prendre leur retraite
Si certains critères de pénibilité ont été étendus à la fonction publique, Macron l’a réaffirmé dans son discours : pas d’attribution collective. C’est chacun.e qui devra constituer son dossier pénibilité, on sait que ce genre de mesures pénalise les plus fragiles et que les droits individuels ne sont pas réclamés par près d’un tiers des ayants-droits (cf. aides sociales).
Où sont les vrais privilégiés ? Et si on regardait plutôt du côté des très hauts salaires ou de l’explosion des profits du CAC 40…