Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, les femmes seront pénalisées.
Par exemple, la proposition concernant les enfants ne compense pas le système actuel. Actuellement, les femmes bénéficient de 4 trimestres par enfant dans le public, 8 trimestres par enfant dans le privé. Ce qui dans un système où la durée de cotisation est le principal facteur de calcul, correspond à 5 ou 10% de surcote (ou dans la plupart des cas évite 5 ou 10% de décote par enfant). De plus chaque parent de plus de 3 enfants bénéficiait de 10% de retraite supplémentaire.
Dans le nouveau système, c’est juste une majoration de 5% par enfant, pas de trimestre ou de point supplémentaire. C’est donc un alignement sur le système le moins bénéfique qui est proposé pour le premier enfant (celui du public), et un abaissement des droits pour les familles nombreuses. Par ailleurs, ces 5% peuvent être partagés, voir entièrement comptabilisés sur la retraite du père. Un aléa supplémentaire en cas de séparation.
Et bien sûr les temps d’arrêt pour grossesse et maladie n’entreront pas dans le calcul de la pension… Qui plus est, si elles travaillent à temps partiel, les revenus des années de temps partiel ne rentrent pas, actuellement, dans la base de calcul de la retraite ; dans le projet du gouvernement, ces moindres revenus seront pris en compte et feront baisser leur retraite.
Une analyse détaillée de la CGT sur les retraites des femmes