Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a annoncé le 17 septembre dans la presse la suppression de 1.800 postes au sein du ministère de l’Education nationale sur le budget 2019 dont 400 postes de personnels administratifs. 73 postes devraient être supprimés en 2019 à la centrale. Le projet de ce gouvernement repose sur le mépris des personnels et des besoins du système éducatif.
- Communication d’abord : le mépris des personnels
Les personnels et leurs représentant·es élus sont une fois de plus informés par voie de presse d’une mesure qui impactera fortement leurs conditions de travail et d’exercice. Quel mépris pour les personnels ! Le ministre s’est lancé dans une campagne de communication visant à expliquer que ces suppressions de postes ne se feront ni au détriment des personnels, ni au détriment du service… Pour la CGT, on ne développera pas le service public d’éducation en supprimant 1.800 postes !
- Personnels administratifs : les oubliés de l’Education nationale
Alors que les personnels administratifs représentent 6,7% des personnels de l’Education nationale, ils vont absorber 22,2% des suppressions de postes. 200 postes administratifs avaient été supprimés en 2018, l’annonce des 400 suppressions supplémentaires est la goutte qui fait déborder le vase. C’est un mépris flagrant pour les missions des personnels administratifs qui sont partie intégrante de la communauté éducative et dont les métiers de soutien aux missions d’éducation rendent possible les activités d’enseignement. Cessons d’invisibiliser notre travail !
- L’administration centrale paie le prix fort dans les suppressions d’emplois
Le bilan social 2017 annonce 73 suppressions d’emplois au sein de l’administration centrale pour le budget 2019. Alors que nos services représentent 0,27% des effectifs du ministère, nous allons absorber 4,1% des suppressions d’emplois. L’administration centrale a d’ores et déjà perdu 1000 emplois en 20 ans, soit 1 poste sur 4 depuis 1998. Le dégraissage du mammouth, ça suffit ! Le rapport « Action publique 2022 » enjoint au gouvernement de s’attaquer spécifiquement aux administrations centrales en les recentrant sur des missions de pur pilotage et recommande de nouveaux transferts de compétences et externalisations vers des agences ou le secteur privé. Pourtant, partout les collègues sont débordés et peinent à remplir leurs missions. Il est grand temps de recréer des postes pérennes dans notre administration centrale !
- Renforcer le service public d’éducation au lieu de le détruire
1.800 postes, cela représente 40 % des suppressions annoncées par le gouvernement : on est loin de la priorité donnée à l’éducation, c’est bien plutôt la priorité donnée à l’austérité. La CGT est attachée à un service public d’éducation nationale de qualité. Il demande une politique émancipatrice, fondée sur la coopération plutôt que l’apprentissage précoce de la compétition et l’évaluation généralisée pour tous. Elle exige des moyens à la hauteur des besoins et une politique digne à destination des personnels. Plutôt que les suppressions de postes, nous portons défendons la création de postes statutaires en nombre suffisant et la titularisation des personnels précaires ; le dégel du point d’indice et l’augmentation immédiate des salaires et des retraites de 400 euros pour toutes et tous.