Ce mercredi 11 septembre s’est tenu un groupe de travail sur le projet de regroupement immobilier en présence du secrétaire général, de la cheffe de service du SAAM, de l’équipe projet et des services du SAAM (SAAM D et SAAM A). Retrouvez ci-dessous les principales informations :
Principales informations à retenir :
- Le choix du site Gentilly pour le compte du ministère est confirmé. Il fait l’objet d’une discussion exclusive avec le propriétaire jusque fin 2024. L’administration s’est engagée au nom de l’Etat dans une lettre d’intention.
- La signature finale est suspendue à un arbitrage de Bercy (Direction du Budget) mais les discussions sont bien engagées, les services du SAAM et l’équipe projet ont su convaincre la DB de l’intérêt (sic) de l’opération. Néanmoins le flou budgétaire actuel explique clairement l’absence de décision finale. Il faut attendre que le budget 2025 atterrisse dans le contexte politique complexe que nous connaissons pour que la décision finale soit prise
- Le calendrier prend évidemment du retard et ne sera sans doute pas tenu pour un emménagement fin 2025
- Le chiffre total des agents accueillis sur le site n’est pas complètement clair : nous savons seulement que ce sera « + de 2000 agents » (au lieu des 1700 agents prévus initialement qui s’étaient avérés finalement 1900 sur le seul périmètre administration centrale). Et quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ! L’administration reste volontairement dans le flou. D’après nos estimations au vu des ratios appliqués issus de la circulaire « Nouvelle politique immobilière de l’Etat » du 8 février 2023 on monterait au moins à 2400 agents !!
- La DGSNU a vocation à rejoindre le site, sous réserve des dispositions prévues actuellement dans le bail avec le site du Ponant (15e) et dans un calendrier aménagé en conséquence. Des discussions sont également en cours avec l’ONISEP (217 agents), le CNOUS, Canopée, MOOF etc. L’administration envisage la vente du bâtiment de Vanves ce qui allongerait le nombre d’agents finalement embarqués dans l’opération
- L’administration réfléchit aux modalités de communication avec les agents. Une lettre d’information aux personnels devrait être envoyée d’ici à la fin du mois de septembre
A noter : nous en avons profité du GT pour poser des questions sur le déménagement du SIES (fin du bail Tour Mirabeau au 31/12/2024) : il nous a été confirmé que le SIES intégrerait le site de Descartes à la fin de l’année 2024 sans passer par le site de Rives de Paris (ouf !!)
Quid de l’Avenue de France ?
Théoriquement, le bail du site Avenue de France prend fin au 31/12/2025. Le site est actuellement en location et le coût de la location est considéré comme exorbitant par la DIE et la DB. Actuellement il n’est pas prévu de négocier une prolongation de bail, alors même que le calendrier prévisionnel semble exclure que le site Gentilly soit prêt pour accueillir des agents (aménagements compris) à cette date. Que va-t-il se passer pour les agents ? L’administration a reconnu que la situation pouvait paraître anxiogène mais prend l’engagement qu’aucun agent n’aura à déménager en urgence et que tout sera anticipé. La question d’une éventuelle prolongation du bail semble être prise par l’administration comme un point de négociation annexe à traiter avec la DB et la DIE seulement une fois l’affaire Gentilly pleinement conclue. Autrement dit, en fonction du calendrier d’atterrissage, il serait plus facile de négocier un aménagement de la durée de présence dans le site Avenue de France, même avec un bail qui reste cher. Espérons que l’administration gagne son pari. Nous serons fixés très vite et saurons revenir à la charge pour obtenir des engagements !
Services et sites non embarqués :
- Le secrétaire général nous le confirme, le site du 97-99 rue de Grenelle n’est pas prévu dans le dispositif et l’administration considère bien ce bâtiment comme partie intégrante du pôle Grenelle avec les immeubles du 110 et du 107. La rumeur qui a pu circuler est certifiée sans fondement.
- L’IHEST, désormais service à compétence nationale, a vocation à rester soit hébergé par le CIRAD dans le 16e arrondissement soit à intégrer le pôle Descartes et n’est pas embarqué dans le projet de regroupement immobilier
C’est quoi ce flou sur le nombre d’agents ?
La CGT est revenue plusieurs fois à la charge pendant le GT mais il a été impossible d’obtenir du secrétaire général un chiffre précis sur le nombre d’agents attendus au final sur le site. Pourtant le secrétaire général assume bien que le projet tel que présenté à la DB et la DIE entre dans les ratios de la nouvelle politique immobilière de l’Etat et que donc notre administration centrale n’y sera pas seule mais que nous avons vocation à embarquer d’autres opérateurs du champ de l’Education voire de la Jeunesse et des Sports. Puisque l’administration refuse de donner des projections ou une fourchette d’agents, nous avons fait les calculs à partir des ratios de la circulaire : 16m² de SUB par résident donnent 2 250 résidents pour 36 000 m². Sauf que la circulaire incite à des calculs pour déterminer le nombre de résidents en fonction du temps de présence effective non nomade sur site. Ce taux de nomadisme inclut-il une décote télétravail ? Là ce n’est plus très clair. Si c’était le cas, on pourrait monter jusqu’à 2 800 agents sur le site ce qui serait carrément délirant !
Cette question du nombre d’agents accueillis aux côtés des services de l’administration centrale reste donc cruciale dans les prochaines étapes de négociation avec l’administration. La CGT compte bien assiéger l’administration jusqu’à obtenir des réponses claires !
Sur la dénomination du site Gentilly : Allende ou Pascal, il y a débat !
Il est de coutume d’appeler les différentes implantations de notre administration centrale suivant les rues où elles sont situées : Grenelle, Descartes, Dutot, Regnault, Avenue de France… Le site de Gentilly est situé entre la rue du Président Allende et la rue Pascal. Entre Pascal et Allende, faites votre choix ! La CGT a évidemment plaidé en groupe de travail pour rendre hommage au président chilien victime d’un coup d’Etat mené par Pinochet le 11 septembre 1973. En ces temps mouvementés, un rappel à l’importance du processus démocratique serait bienvenu. Etrangement l’administration semble trouver le personnage du philosophe Pascal plus consensuel et préférer l’appellation « site Pascal ». Alors : Pascal ou Allende ? Et si on laissait les agents choisir ?
Aménagements des locaux – flex ou pas flex ?
Une grande partie du groupe de travail a porté sur l’expression des besoins des agents et des directions sur la question de l’aménagement des locaux. Sans surprise, alors que l’administration pousse au déploiement du flex office et d’aménagement « ouverts » ils sont rejetés par les personnels !
Une présentation des résultats du questionnaire : les agents rejettent le flex !
L’administration a notamment présenté les résultats du questionnaire diffusé à l’ensemble des agents concernés sur l’aménagement des locaux. Nous avions déjà souligné que dans ce questionnaire tout était fait pour penser les activités sous l’angle de leur compatibilité avec le flex office en proposant de les classifier entre activités individuelles, collectives, planifiées et non planifiées : au fond le questionnaire visait à montrer la possibilité d’extraire toutes les activités bruyantes (réunions, échanges informels, appels téléphoniques, visios) hors d’espace de concentration qui seraient eux potentiellent non attribués (voire en espaces ouverts !). Or les résultats sont sans appel : quand on demande aux agents leurs priorité numéro 1 en matière d’espace de travail, ce qui ressort massivement c’est le rejet du flex office avec la demande d’un poste de travail attitré ! Le constat est le même pour les encadrants comme les non-encadrants ! En ce qui concerne l’aménagement immédiat du poste de travail, c’est une demande de calme qui émerge avec le plébiscite d’espaces de concentration. Si on va un peu plus loin, on voit que les agents rejettent massivement les espaces ouverts en acceptant de renoncer à des bureaux individuels… mais en demandant des bureaux limités à 4 personnes maximum ! Ci-dessous quelques visuels extraits de la présentation des résultats du questionnaire par l’administration.
3 jours de télétravail : ô surprise, non tous les agents n’en rêvent pas !
Le télétravail incarne un paradoxe : l’administration a besoin de son développement pour limiter les surfaces de locaux mais dans la pratique elle freine autant que possible sa diffusion. C’est particulièrement net avec le refus quasi généralisé des directions d’accorder 3 jours de travail (hors DNE et médiatrice principalement). Le questionnaire interrogeait les agents sur les souhait éventuel de passer à trois jours de télétravail par semaine : seuls 33% des agents souhaitent passer à 3 jours de télétravail. Donc non, les couloirs ne vont pas se retrouver vides d’un coup d’un seul ! on tombe même plus bas encore dans certaines directions : 21% à la DGRH, 17% à la DS et 10% au SAAM.
Synthèse des ateliers par bureau : l’administration se les garde !
110 ateliers ont réalisés dans les bureaux et départements. La CGT avait demandé que ces synthèses soient rendues publiques et que la consolidation des résultats par direction soit transmis au CSA. A ce jour, on nous répond que les formats sont trop divers et que cela demanderait un trop gros travail. Autrement dit on n’aura pas les retours et c’est + que dommage car c’est bien dans la réalité des expressions concrètes des équipes qu’on allait pouvoir mieux déterminer les besoins. Tout juste avons-nous appris que ces retours soulignaient « la diversité des structures, de leurs missions, de leurs modes de travail et de leurs appropriation du travail en mode hybride ». On nous dit que les équipes insistent particulièrement pour qu’on prenne en compte les spécificités de leurs métiers et de leur organisation du travail dans les aménagements : ça tombe bien, c’est ce nous répétons à chaque réunion face à l’administration ! Mais le détail de ces retours est sans doute infiniment plus riche et nous ne pouvons en dire plus. La CGT a insisté pour que les synthèses existantes soient transmises au CSA. N’hésitez pas à nous transmettre les retours à l’échelle de votre bureau / sous-direction / direction si vous en avez eu connaissance !
Vous avez raté notre visite virtuelle des espaces innovants du SG ? Nos vidéos sont toujours là : Reprenez notre message transféré ci-dessous du 23 mai dernier avec l’analyse des enjeux du flex et des vidéos
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